Dans le prolongement d’un précédent article,
https://aica-sc.net/2020/01/04/artistes-contemporains-africains/
découvrez d’autres artistes africains présentés dans cet article d’Artprice sur l’actualité du marché de l’art dans ce secteur.
Bonhams et Sotheby’s, deux sociétés engagées pour la cote de l’art africain
Le parcours des maisons de ventes n’aura pas été de tout repos pour faire exister l’art moderne et contemporain africain aux yeux des collectionneurs internationaux. Ces sociétés ont fait preuve de ténacité, laissant le temps aux œuvres de trouver leur public. Après plusieurs années décevantes, la tendance est absolument à la hausse, les résultats ayant été multiplié par cinq, en deux ans.
Bonhams, la pionnière
Les spécialistes de Bonhams à Londres évoquant une « explosion de l’intérêt pour l’art moderne et contemporain africain » parlent par expérience. Historiquement, Bonhams est la première grande maison de ventes à s’être engagée avec régularité sur ce segment de marché. Entre 2009 (année de lancement de leurs ventes dédiées à l’art africain) et 2014, Bonhams organisait une seule et unique vente par an. En 2015, elle est passée à la vitesse supérieure avec trois ventes annuelles, pour finalement trouver un rythme croisière de deux sessions par an. Cette société pionnière a obtenu son premier coup de marteau millionnaire pour une œuvre africaine. C’était en 2018 pour une toile réalisée par le « père du modernisme nigérian », Benedict ENWONWU (1921-1994).
Cet artiste majeur, formé au Nigeria puis au Royaume-Uni, fait officier de l’Ordre national de la République du Sénégal, décoré de l’Ordre national du mérite nigérian, acclamé par la critique de son vivant et désigné comme l’artiste le plus important du continent africain en 1949 par le magazine TIME est resté sous-coté pendant de nombreuses années. Ses toiles ne valaient que quelques centaines de dollars il y a 20 ans. Bonhams lui a décroché un premier coup de marteau à six chiffres en 2013, suivie par la dynamique société ArtHouse Contemporary à Lagos (Nigéria).
Ben Enwonwu – Progression chronologique du produit de ventes (copyright Artprice.com)
Le récent record millionnaire de Ben Enwonwu récompense son œuvre la plus connue, le portrait de la princesse yorouba Ife Adetutu Ademiluyi, dite « Tutu » (1974), une toile peinte peu après la fin de la guerre civile au Nigéria et reproduite des milliers de fois depuis tant elle est populaire. Après avoir disparue pendant plus de 30 ans, la Joconde nigériane fut retrouvée chez des particuliers à Londres, puis vendue au quadruple de l’estimation haute en février 2018, passant les 1,6 m$. L’accès à ce pallier de prix est, au passage, un symbole fort pour le marché de l’art africain dans son ensemble.
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Pingback: Art Contemporain Africain : année record aux enchères | Aica Caraïbe du Sud - 5 avril 2023