
Du 31 mai au 21 juin dernier, s’est tenue l’Atlantic World Art Fair 2021 sur la plateforme Artsy. C’est la première fois qu’Artsy s’intéresse de près aux artistes de la Caraïbe. L’Atlantic World Art Fair a été initiée par la Black Pony Gallery. Lisa Howie qui dirige la Black Pony gallery (Bermuda), a choisi ce nom en souvenir d’un roman pour signifier son engagement dans l’aventure artistique et dans la promotion d’une expression créative et énergique. Actuellement, Black Pony représente seize artistes de cinq îles. Lisa Howie envisage les œuvres d’art de la collection de la galerie comme un ensemble d’œuvres racontant sa propre histoire du monde atlantique.
L’Atlantic World Art Fair a présenté un catalogue d’œuvres d’art de ressortissants ou résidents d’Aruba, des Açores, des Bahamas, de la Barbade, des Bermudes, des îles Caïmans, de Cuba, de Curaçao, de la Dominique, de la République dominicaine, de la Guyane française, de la Guadeloupe, d’Haïti, de la Jamaïque, de St. Maarten, Suriname, Trinité-et-Tobago, Îles Vierges américaines et leurs diasporas. Ces œuvres étaient en vente en ligne .

Neuf galeries de la Caraïbe étaient engagées dans ce projet : Black Pony Gallery , Frame Center Gallery , Galerie Monnin , Gallery Alma Blou , Olympia Gallery , ReadyTex Art Gallery , Sour Grass , Suzie Wong Presents , Tern Gallery. Par exemple, Sour Grass, une agence curatoriale fondée par Holly Bynoe et Annalee Davis en 2020 a présenté les artistes suivants : Franz Caba (République dominicaine), Ronald Cyrille (Dominique/Guadeloupe), Deborah Jack (St. Martin/USA), Abigail Hadeed (Trinidad & Tobago), Katherine Kennedy (Barbade), Lisandro Suriel (St Martin), Joiri Minaya (République dominicaine/États-Unis), Eliazar Ortiz (République dominicaine) et Samuel Sarmiento (Venezuela/Aruba).
Des conversations en ligne, qui demeurent à ce jour accessibles, accompagnaient l’ évènement pour favoriser une meilleure compréhension du marché de l’art contemporain dans la région : La réception d’ouverture, hébergée par Black Pony Gallery avec Isolde Brielmaier, curator à l’International Center of Photography (ICP) et Franklin Sirmans, directeur du Pérez Art Museum Miami (PAMM) ainsi que de nombreuses autres conversations en ligne avec des artistes
Voici ce que dit Lisa Howie :
Les trois objectifs que je m’étais fixés pour cette première édition de l’Atlantic World Art Fair ont été atteints : En premier lieu, une très large visibilité mondiale (plus de 200.000 impressions, plus de 5000 vues d’œuvres d’art, plus de 100 pays). Bien sûr, des ventes pour certaines galeries dont je peux vous dire qu’elles sont tout à fait décentes mais dont je ne peux fournir les détails précis. Enfin, une réelle collégialité de la part de l’ensemble des neuf galeries ou organismes curatoriaux impliqués, tous dirigés par des femmes, je tiens à le souligner. Mon troisième objectif concerne l’établissement de relations, d’abord avec les galeries qui se sont engagées. Nous travaillons tous de manière indépendante en semi-isolement avec des décennies d’expérience. Nous n’avons jamais eu de forme d’échange. J’espère que la foire débouchera sur une association, potentiellement labellisée Atlantic World Arts Association. Je veux vraiment voir comment les galeries peuvent travailler ensemble et continuer de promouvoir les artistes entre les événements. Nous réfléchissons et travaillons déjà ensemble sur des expositions et sur la création de relations avec les collectionneurs.


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