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La critique, un champ d’action, de réaction, de rédaction. Entretien avec Marianne de Tolentino

Après avoir été responsable des relations internationales au Musée d’art moderne de Santo Domingo (République Dominicaine) et, à ce titre, très impliquée dans l’organisation des biennales de peinture de la Caraïbe et de l’Amérique centrale, Marianne de Tolentino dirige actuellement la Galerie Nationale des Beaux – Arts de Santo Domingo. Elle a également dirigé le Centre culturel Cariforo, créé par l’Union Européenne et le CARICOM et édité, dans ce cadre, la revue culturelle Cariforum.

Critique d’art, elle a fondé l’Aica de République dominicaine qu’elle a présidé pendant de nombreuses années. Elle est aujourd’hui membre du Conseil d’administration de l’Aica international.

Ses critiques sont publiées dans le quotidien Hoy.

Marianne de Tolentino est en outre l’auteur de nombreux essais. 

Comment concevez-vous votre métier de critique d’art ?

 

Comme une passion, un défi, un métier, une vocation avec laquelle rentrent en compétition l’organisation d’expositions, des projets divers, les mille tâches institutionnelles  même si tout cela est en relation avec les arts visuels et la culture.

Je ne me considère ni comme  juge ou avocat des artistes. Quand ils ne m’intéressent pas, je n’écris pas laissant cette valorisation pour le futur ou parfois jamais.

Je considère que ma fonction est de faire connaître une œuvre prometteuse ou confirmée, de l’interpréter, de la «  traduire », de mettre en relief ce qu’elle a de réussi – quoique de manière subjective compte tenu de la nature même de mon opinion et de mon analyse. Elle consiste à stimuler le regard des autres, d’un public toujours trop rare.

Je veux être le plus honnête possible et je suis consciente que l’artiste doit affronter- sauf exception- de grandes adversités, des crises, des injustices, de l’indifférence. Le critique a une haute responsabilité éthique.

 

L’exercice de ca métier est – il différent dans le contexte des Caraïbes ?

 

Je crois que c’est quelque chose de très positif. Je ne fais pas référence à des opportunités professionnelles, de toutes façons très inégales et variables, étant donné que la Caraïbe a un fort capital créatif, un potentiel immense, reflet de ses cultures, de son imaginaire, de son indépendance malgré la mondialisation… reflet justement d’un esprit de résistance, d’affirmation, d’un orgueil de son histoire, de ses luttes, de ses particularités.

Nous devons respecter le droit de l’artiste caribéen de s’exprimer sans le soumettre à la férule de l’art contemporain extra régional.

Aujourd’hui, tous sont informés… Ils peuvent réfléchir et exercer leur liberté d’expression. Et dans le contexte caribéen, le critique a un champ d’action, de réaction, de rédaction d’une certaine façon privilégié.

 

 

Nació en Francia , aunque la mayor parte de su vida ha transcurrido en República Dominicana. Estudió derecho y lenguas modernas en su país natal y ha impartido cátedras de traducción jurídica, civilización y literatura francesa en la Universidad Autónoma de Santo Domingo. Ha laborado en los departamentos de relaciones internacionales de diversas instituciones públicas del país. Ha desarrollado una amplia labor de crítica y difusión de las artes plásticas dominicanas. En 1989 recibió el Premio del Crítico Latinoamericano, otorgado por la Asociación Internacional de Críticos de Argentina. Ha publicado varios libros sobre el desarrollo de la plástica y la escultura dominicanas, lo que la convierte en una de las analistas de arte más difundidas del país.

 

¿Cómo concibe su función de crítica de arte?

Como una pasión, un reto, un oficio, una dedicación, con la cual compiten la organización de exposiciones, los proyectos varios, las mil tareas institucionales, pero todo está relacionado con las artes visuales y la cultura. No me considero juez ni fiscal de los artistas. Cuando no me interesan, no escribo, dejando esa valoración para el futuro o nunca…. Considero que mi función es dar a conocer una obra prometedora o confirmada, interpretarla, « traducirla », incentivar sus aciertos – aunque subjetivamente, por la misma índole de mi opinión y análisis -, estimular la mirada de los demás, del escaso público. Quiero ser lo más honesta posible, y estoy consciente de que el artista ha de enfrentar -salvo excepciones- grandes adversidades, crisis, injusticia(s), indiferencia. El crítico tiene además una alta responsabilidad de ética.

¿Tiene alguna particularidad ejercer esta función en el contexto del Caribe?

Creo que es algo muy positivo – no me refiero a oportunidades profesionales, muy desiguales y variables -, ya que el Caribe tiene un caudal creativo, un potencial inmenso, reflejo de sus culturas, de su imaginario, de su independencia a pesar de la globalización, justamente de un espíritu , cuando no de resistencia, de afirmación, de un orgullo de su historia, sus luchas y sus particularidades, etc…. Debemos respetar el derecho del artista caribeño a expresarse, sin someterlo a la férula del arte contemporáneo extra-regional. Hoy, en día, todos están informados… pueden reflexionar y ejercer su libertad de expresión. Y, en el contexto del Caribe, el crítico tiene un campo de acción, reacción y redacción, en cierto modo privilegiado. ¡Aparte de que no cesa de descubrir!

 

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