Connaissez – vous Moses Quiquine ? C’est un jeune artiste d’ascendance guadeloupéenne. Il a vingt – deux ans et expose actuellement à Londres, à l’Africa Centre (Arch 28, Old Union Yard Arches, 229 Union Street, Londres). Ivette Roméro vient de publier un article élogieux sur le site Repeating islands
Quiquine’s est né à Londres en 1996. Ses œuvres, élaborées après un voyage dans la Caraïbe, résultent d’une multi-reconfiguration complexe de la couture, de la mode et d’ objets trouvés issus de la symbolique syncrétique de l’art sacré du vaudou. Il transforme, juxtapose des matériaux dévalués, rejetés et contrastés pour explorer les thèmes du rituel, de l’identité, de la représentation et du mysticisme liés à l’esthétique noire.
Le titre de l’exposition Voodoo Chile (Child) , emprunté à la chanson de 1968 de Jimi Hendrix (album Electric Ladyland) correspond bien à la création vestimentaire flamboyante de Quiquine. Ce sont des sculptures textiles méticuleusement exécutées et décorées, accompagnées de travaux bi-dimensionnels réalisés sur des peaux de vache et de chèvre. On pense bien sûr à Yinka Shonibare et à ses costumes en wax, élégamment façonnés sur des mannequins sans tête. Mais il n’y a pas chez Quiquine comme chez Sonibare de messages ouvertement politiques sur l’identité, la classe et la race. Ce dernier reste plus ludique. On pense aussi aux poupées vaudou d’artistes haïtiens comme Pierre Barra ou Dubréus Lherisson.
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